Le Second Empire

Le désastre de 1870

L'avènement de Napoléon III, dit Badinguet s'il est salué avec enthousiasme sera suivi par nombre d'expéditions guerrières hasardeuses et se terminera par le désastre de Sedan.

Notre commune paye pour sa part les folies militaires de l'Empereur.

Le 22 juillet 1854 décès de :

  • Chancollon, Louis, Adolphe, soldat au 14e Régiment de Ligne, 22 ans, né à Ollainville (S.-et-O.) y domicilié est décédé à l'Hôpital militaire de Toulon (sans autre indication).

5 000 Bavarois et 1 000 chevaux occupent Ollainville

En 1870, la guerre qu'on n'a pas revue depuis 1815 amène destruction, pillages, misères physiques et morales ; la campagne est rapide et l'investissement de Paris réalisé au cours du mois de septembre mais l'ennemi qui assiège Paris vit sur le pays, exige de fortes contributions et se montre fort brutal surtout lorsqu'il est attaqué par des francs-tireurs comme ce fut le cas à Dannemois le 18 septembre.

Un rapport établi par Alexandre Maire (1870-1879) le 2 janvier 1872 tire le bilan de l'occupation de la commune par 5 000 Bavarois, pendant l'automne et l'hiver 1870 :

Versailles, le 18 décembre 1871,

Rapports entre l'ennemi et les autorités.
Chiffre des réquisitions : 85.501,41 F
Contributions payées à l'ennemi : 12.714,25 F

Événements, combats, incendies, destructions d'édifices, etc.

Le 8 octobre 1870, à la tombée du jour, les 5 000 Bavarois campés à Ollainville ont crénelé les murs de clôture de l'Ecole-Mairie, ceux des maisons voisines (partie ouest du village) ils ont ouvert des tranchées, tendu des fils de fer, et élevé quelques petites barricades avec des charrettes, pièces de bois, etc. Ils se croyaient menacés par l'armée de la Loire. Le lendemain 9, ils quittèrent la commune et se dirigèrent sur Orléans.

Traits saillants de la conduite de l'ennemi, des habitants emprisonnés. Exécutions. Néant.

Part prise par les habitants à la défense nationale soit à Paris ou hors Paris. Néant.

Nombre d'habitants qui ont quitté la commune : 50 mais peu de temps répandus de tous côtés.

Ambulances, secours aux blessés français ou ennemis, etc. : 505,60 F produits de quêtes faites à domicile par l'instituteur un conseiller municipal ont été versés à la Société de Secours aux blessés français.

Bienfaisance publique, œuvres organisées pour venir au secours des malheureux, situation faite à l'hospice. Néant.

Occupation de la commune : les 7, 8 et 9 octobre 1870 par 5.000 Bavarois (1er Corps d'armée, infanterie, artillerie et 1.000 chevaux.
Passage de troupes : 23 octobre, 200 hommes, 150 chevaux ont couché (partis le 24).
31 décembre : 250 hommes couchés, partis le 1er janvier 1871 au matin.
1er janvier 1871 : 1.000 hommes couchés, partis le 2 au matin.

Ollainville, le 2 janvier 1872 le Maire : Alexandre.

Divers

Armée de Paris. Ambulance militaire de la Légion d'honneur, à Saint-Denis.

PIOT Louis 1871, garde mobile de S.-et-O., 1er Bataillon, 2e Cie n° matricule 1391, 22 ans, né le 17 septembre 1849 à Ollainville (S.-et-O.) est entré au dit hôpital le 26 du mois, de janvier 1871 et y est décédé le 1er février suivant par suite de fièvre typhoïde.



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Source :
Pages d'histoire à Ollainville "Un village de l'Essonne à travers les siècles" par Georges SOLOVIEFF, avec son aimable autorisation.
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