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Ollainville
au début du XXème
siècle
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485
habitant en 1896
La
monographie de M. Petit, instituteur à
Ollainville, datée de 1899 permet d'avoir un
tableau complet de notre commune au début du
XXe siècle.
On y lit :
La Commune
d'Ollainville est située dans le canton d'Arpajon et
l'arrondissement de Corbeil. Elle se compose d'un chef-lieu
et des hameaux et écarts de La Roche, Baillot,
Bel-Air, Couard, Moulin neuf, Moulin de la Bête,
Trevoyes et le Rué. Elle est bornée au nord
par Marcoussis, commune de l'arrondissement de Rambouillet,
à l'est par Linas, Saint-Germain-lès-Arpajon,
au sud par Egly, et à l'ouest par
Bruyères-le-Châtel. A l'est la Rivière
d'Orge la sépare d'Egly, et à l'ouest le
ruisseau du Rué et la rivière de la
Rémarde la séparent de
Bruyères-le-Châtel sur une partie.
D'après le
recensement de 1896 sa population est de 485 habitants, dont
215 à Ollainville ; 158 à La Roche, et 43
à Baillot; le reste de la population est
disséminé dans les autres écarts. La
superficie d'Ollainville est de 1133 hectares. Son relief
est remarquable en ce que trois étages de plaine s'y
succèdent comme par gradins. Les prairies
situées entre l'Orge et la Rémarde sont
à une altitude de 53 mètres.
La plaine comprise
entre Ollainville, le Rué, La Roche, Baillot et
Bel-Air a une altitude moyenne de 84 mètres, et enfin
le plateau de Couard s'élève à une
altitude de 138 mètres.
Le sol est calcaire et
argileux dans la vallée, et siliceux partout
ailleurs.
Le climat est
tempéré ; les brouillards sont
fréquents dans la vallée, et la
température toujours de quelques degrés plus
basse que dans la plaine où les courants d'air sont
cependant assez violents.
Le territoire est
arrosé par la Rémarde et par l'Orge; entre les
deux rivières se trouve une décharge qu'on
appelle la grande Boële; à l'ouest se trouve le
ruisseau du Rué qui se jette dans la Rémarde ;
au nord se trouve un autre ruisseau appelé la
Grande-Vidange (1),
qui reçoit les eaux du plateau de Couard, passe
à Baillot, La Roche, et se jette dans la
Rémarde près de Bel-Air.
Le sous-sol
étant argileux, on trouve dans la plaine et le
plateau de Couard un nombre considérable de petites
mares, qui communiquent entre elles par des fossés
plus ou moins profonds.
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Une
propriété très
divisée
Le
territoire est traversé par trois chemins de grande
communication :
- N° 97 de
Limours à Arpajon, qui passe près de La
Roche.
- N° 116
d'Arpajon à Auneau, qui s'embranche sur le
précédent à
Bruyères-sous-Bois (dit aussi les
quatres-pavés), et traverse une petite partie du
territoire.
- N° 152 de
Limours à Arpajon, par Bruyères-le-Chatel,
ce dernier traverse Ollainville et Bel-Air.
Cinq chemins vicinaux
sillonnent en outre le territoire et relient Ollainville aux
hameaux et communes voisines.
N° 1 -
d'Ollainville à La Roche
N° 2 - d'Ollainville à Baillot et
Couard
N° 3 - d'Ollainville à Egly
N° 4 - d'Ollainville à Arpajon
N° 5 - de La Roche à Arpajon.
La commune est
desservie par la ligne de chemin de fer de Paris à
Tours par Vendôme, la gare est à Arpajon, mais
depuis quelques années il y a une halte à Egly
pour les voyageurs sans bagages seulement; cette halte n'est
distante que d'un kilomètre
d'Ollainville (2).
La
propriété est très divisée, il y
a en effet près de 500 cotes foncières. On n'y
voit que trois grands propriétaires dont un seul
habite la commune. Ce sont M. de Couët qui
possède le château du Rué, M. de Caraman
qui loue actuellement le château de
Bruyères-sous-Bois à M. Leplâtre, et M.
Anglade dont le château est construit à 140
mètres d'altitude sur le territoire de Linas. Leurs
propriétés se composent en grande partie de
bois.
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Vignes,
violettes et graines potagères
L'état
de l'agriculture à Ollainville est ainsi
dressé :
On cultive le
blé, un peu de seigle et d'orge, mais surtout les
graines potagères.
Depuis quelques
années on récolte beaucoup de tomates et de
haricots. Beaucoup de champs sont couverts d'arbres
fruitiers. Entre Ollainville et la vallée on voit
beaucoup de vignes. Les principaux cultivateurs
récoltent chaque année le vin et le cidre
nécessaires à leur consommation. Dans les
prairies situées entre l'Orge et la Rémarde,
on engraisse les vaches destinées à la
boucherie.
Les bois sont
utilisés pour le chauffage et la fabrication du
charbon. Sur le plateau de Couard se trouvent beaucoup de
champs plantés de fraisiers et de violettes et
cultivés par les habitants de Marcoussis.
II n'y a pas d'animaux
nuisibles à l'agriculture. Cependant les cultivateurs
ayant des champs près des bois se plaignent beaucoup
des dégâts causés par les lapins de
garenne et quelquefois par les cerfs. En 1880 on a
tué trois louveteaux dans les bois, mais depuis cette
époque on n'a pas d'animaux sur le
territoire.
A Bel-Air se trouve
une maison de graines appartenant à M. Clause, qui a
sa maison de vente à Paris. Les habitants
d'Ollainville approvisionnent cet établissement en
graines potagères.
Les habitants de la
commune vendent le produit de leur basse-cour (ufs,
volailles, lapins) au marché d'Arpajon, les tomates
sont envoyées à Paris, les autres produits
maraîchers sont écoulés sur les
marchés de Montlhéry et d'Arpajon. Le lait est
consommé sur place ou vendu à des laitiers
d'Arpajon. Quelques personnes en font des fromages qu'elles
vendent à des marchands des environs.
Le blé est
porté en grande quantité au moulin de
Messieurs Piffret et Clozeau. La paille et le fourrage sont
vendus au marché de Montlhéry. Les graines
potagères sont livrées à la maison
Clause à Bel-Air.
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Une
commune florissante
La
monographie de Monsieur Petit, instituteur, présente
un tableau flatteur de l'économie locale en 1899
:
"De tous temps les
quelques pauvres de la commune furent secourus par les plus
riches. Depuis 1880, grâce au legs de Mlle Pomme, qui
laissa 10.000 francs à la commune, un bureau de
bienfaisance est créé, et permet de secourir
les quelques familles nécessiteuses du pays. Le
budget des recettes et des dépenses de la commune qui
ne s'élevait au commencement du siècle
qu'à 2.000 francs, s'est élevé peu
à peu pour atteindre aujourd'hui la somme de 9.500
francs. Aussi les chemins et les bâtiments et
propriétés de la commune sont-ils toujours en
très bon état. L'instruction s'y est
développée, et il est très rare d'y
rencontrer des personnes ne sachant ni lire ni
écrire".
24 septembre
1899
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Les
pierres de Maison-Rouge pour le métro
Depuis
cette date (1899) on exploite à la Maison-Rouge une
carrière de pierres meulières, dans les bois
se trouvent deux carrières d'où l'on extrait
des cailloux de médiocre
qualité (3).
(1)
La Grande Vidange sur certains documents anciens,
rebaptisée la Villange en 1980 par le Conseil
municipal.
(2)
Les archives de la SNCF indiquent que cette gare a
été édifiée en partie aux frais
d'Ollainville.
(3)
Ces cailloux de médiocre qualité dont parle M.
Petit sont des pierres meulières qui serviront
à la construction du métro
parisien.
Source : Pages
d'histoire à
Ollainville
"Un village de l'Essonne à travers les
siècles" par Georges
SOLOVIEFF,
avec son aimable
autorisation.
Page réservée à un usage personnel
ou pédagogique et non commercial.
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